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N'oubliez pas que Lakewood a ouvert ses portes le 20 août 2016. La ville "n'existait" pas avant ! ^^
Le concours de bonhommes de neige est en cours, près du lac ; ainsi que la soirée nouvel an !
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 Just get your ass back home

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Hayes Bennett

Hayes Bennett

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MessageSujet: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptyMer 18 Jan - 15:34



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with Jay & Hayes
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Maudite… fichue… ville ! Je la déteste ! Je déteste Lakewood ! Je déteste leur délire écolo, le réseau pourri, les routes même pas plates et cette saleté de neige! Et leur médecin qui ne trouve rien de mieux à faire que me dire de me reposer alors que je me suis tordu la cheville ! Et cette fichue attèle ridicule ! Non, vraiment je déteste Lakewood. Et je la déteste encore plus depuis que j’ai glissé. Ils ne sont vraiment pas sérieux les habitants. A Seattle par exemple, ce serait déneigé depuis longtemps ! Mais non, ici c’est la neige, c’est la nature ! N’importe quoi ! On n’est pas fait pour vivre sur la banquise que je sache ! Heureusement, il y a eu une chose de positive dans cette histoire. C’est qu’à force d’attendre pendant des heures de pouvoir être reçue par le médecin, il a bien fallu écouter les conversations des patients. Et c’est fou ce que ça cancane, les petites vieilles et mères au foyer du coin.

Alors ça pour une nouvelle, c’est une bonne nouvelle. Et le seul avantage des villes comme Lakewood, c’est que les informations circulent très vite. Tarana Darbinian a donc mis les voiles. Voilà qui fera les pieds à Jay et qui arrange mes affaires. Nos affaires. Il a couru dans ce bled uniquement pour elle, n’est-ce pas ? Eh bien, elle n’est plus là, affaire réglée, on peut rentrer et reprendre normalement le travail. J’ai toujours détesté cette fille et cette famille. Et en prime, je déteste cette ville maintenant. Claudiquant allégrement, je me suis installée dans le café le moins miteux de la ville, pour savourer une boisson chaude avant de regagner ma chambre, mais surtout tenter de choper une connexion internet pour prendre un billet retour vers la civilisation.

Qu’est-ce que ça me manque, le débit rapide, les immeubles, les taxis. Et les gens qui font la tête. Ici j’ai l’impression d’être tombée dans le pays des bisounours. Sérieusement, cette ville est mauvaise pour les affaires. Et je constate que j’ai une tonne de mails en attente. Dont ma chère mère. Que va-t-elle me dire encore ? Que je traine ? Que ma boite n’est toujours pas référencée parmi la liste des plus influentes ? Je zappe son mail, ne souhaitant pas m’énerver davantage que je ne le suis déjà. Enfin, c’est sans compter sur la technologie, parce que voilà que maintenant, des fenêtres pop-up s’ouvrent pour vanter les mérites de la ville, résidu des recherches que j’ai pu mener quand j’ai pris la décision d’aller traquer mon cher collaborateur dans le trou du cul du monde ! Mais alors que je regarde les billets de train, en sirotant mon café, je remarque que mon téléphone vibre.

« Vendez, il va nous falloir de la liquidité. Oui, les affaires vont reprendre, on rentre bientôt. »

En tout cas, il y a intérêt. Parce que je ne sais pas combien de temps je tiendrai ici. Je mets la main sur Jay et on rentre, on reprend nos vies comme elles devraient être, loin des bestioles et des rues recouvertes de neige.
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Jay Robson
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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptyJeu 19 Jan - 16:16

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“Jayden & Hayes.”
J
e souris. « Merci pour tout. Et n’hésitez pas à m’appeler. » Ma main droite serre celle de mon interlocutrice. Ma main libre vient recouvrir nos mains, pressant brièvement la sienne. La jeune femme me sourit alors que le contact entre nous se brise. Elle me répond légèrement gênée qu’elle s’exécutera et m’appellera si besoin puis tourne les talons. J’inspire profondément pour me remettre les idées en place. Mon expiration laisse échapper un filet de vapeur. Et à présent ? J’ai envie de hurler tellement les soucis s’accumulent sur mes épaules. Tarana s’est envolée, une fois de plus. En suivant la logique des choses, j’aurais déjà dû disparaître de Lakewood pour remettre la main sur cette enfant gâtée. Chose qui ne s’est pas encore faite. Au moment de terminer ma valise, quelque chose m’a retenu. Ou plutôt l’état de santé de quelqu’un qui m’est cher. Il y a eu une légère dégradation depuis quelques jours. Les pertes de mémoire s’intensifient un peu. Elle a même disparu. Et moi j’ai été impuissant jusqu’à ce qu’on finisse par la retrouver. La vie est injuste par moment, et si je ne la maudis pas pour moi, je le fais pour Margaret même si cela ne m’avance pas et ne m’aide en rien, pas même moralement.

V
ers qui me tourner dans un moment tel que celui-ci ? Je sors mon téléphone et mon doigt appuie instinctivement sur la seule personne que je tente de joindre pour la troisième fois en quelques jours. La première, ce fut la nuit de la nouvelle année. Les lignes étant saturées, mon appel n’a pas abouti et se perdit sans parvenir jusqu’à son téléphone portable. J’ai tenté de la joindre dès que la disparition de Tarana parvint à mes oreilles, ayant un besoin urgent d’aide pour la localiser. Une secrétaire me répondit qu’elle était en réunion et passerait le message. A cet instant, je tente encore, sur son téléphone portable. Ce n’est pas sa voix que j’entends à l’autre bout, mais une automatisée qui me répond sans aucun état d’âme que la personne que je tente de joindre est déjà en ligne. Le sort s’acharne sur moi. Je soupire, en rangeant, résigné, le téléphone au fond de ma poche.

L
’état de Margaret empire. Tarana a disparu. Hayes est injoignable. Et moi j’ai un karma à la con qui ne semble pas vouloir rebrousser chemin pour revenir de mon côté. Je redresse le col de mon manteau sur ma nuque. L’hiver, et le froid de Lakewood, c’est bien quand on est dans le bon état d’esprit pour les apprécier. Ce qui  n’est pas mon cas à cet instant précis. Je songe à rentrer jusqu’au chalet que je loue pour me changer et partir courir. Le cœur n’y sera pas mais ma tête sera vidée au moins. M’apprêtant à tourner les talons, mes prunelles se posent alors sur le coffee shop qui se trouve de l’autre côté de la rue. Un café et ça repart ? ça ne fonctionne pas ainsi mais je peux toujours tenter. Tapant mes mains l’une contre l’autre pour les réchauffer, je traverse la rue pour entrer dans l’établissement.

L
e contraste entre les températures intérieure et extérieure est frappant. Ça en est presque étouffant sur le coup. Je commande un café rallongé, sans sucre, à emporter. Nul besoin de me vanter les mérites des divers cafés, le premier fera l’affaire. Je n’ai pas la tête à tenir une discussion sur le sujet. Je souhaite juste repartir avec une dose de caféine. Je règle la note, saisis le gobelet et me retourne vers la sortie. Ma vue englobe la salle du Friendly bean, des tables, des clients. Et là, je bloque.

H
ayes ? Je rêve, à n’en pas douter. Il est impossible que Hayes Bennett se tienne dans ce café. Premièrement car elle n’est pas du tout le genre de femmes qui mettrait les pieds dans un trou perdu comme celui-ci. Ensuite, elle n’est pas joignable, donc logiquement trop occupée à gérer nos affaires. Et enfin, si malgré tout, l’idée lui aurait pris de mettre les pieds à Lakewood, elle m’aurait tout de même appelé pour me prévenir, non ? Mon imagination ne me joue pourtant pas des tours et c’est bien elle, installée à une table à quelques mètres de moi. Nos regards se croisent avant que je ne me décide à avancer vers elle. Suis-je heureux ? Soulagé ? C’est un peu précipité pour savoir ce que je ressens tant la surprise est grande.

P
arvenu à sa hauteur, je pose le gobelet sur la table, puis tire la chaise en face de la sienne pour m’installer. Je ne montre aucun signe d’affection envers elle, je ne la sers pas dans mes bras, pas de baiser sur sa joue, je ne cherche pas non plus à serrer sa main, laissant percevoir ainsi que je suis heureux qu’elle se tienne en face de moi. Non car je suis mécontent de la voir, c’est seulement que j’évite les contacts corporels avec elle depuis notre rupture quelques années auparavant. Une règle d’or que je me suis imposé et à laquelle je ne déroge pas depuis, éloignant tout risque de dérapage. « Salut Hayes. » Je ressens un léger crépitement dans l’air, comme si la discussion qui va suivre, s’annonce tel un fléau, bien pire que tous les tracas que je dois actuellement gérer. « Je ne savais pas que tu venais à Lakewood. Tu aurais dû me dire, je serais venu t’accueillir. »
© Mister Hyde


Dernière édition par Jay Robson le Ven 20 Jan - 23:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptyVen 20 Jan - 18:35



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Jay…. Jay ! Je sens la colère monter en moi. La colère et autre chose, mais je n’arrive pas à mettre un nom dessus. En tout cas, je suis en colère. J’ai mal, j’ai froid, je veux rentrer et lui… lui. Si je n’avais pas cette fichue entorse, je serai bien allé lui coller la baffe qu’il mérite. Je le regarde s’approcher, s’assoir comme si de rien n’était. Je l’ai tellement détesté quand il a disparu, quand il a quitté la ville, encore. La fois de trop. Tout ça pour quoi ? Prendre un café en jogging ? Il est sérieux ?

« Salut Hayes ? Salut Hayes ? Tu t’es barré sans prévenir pendant des semaines et tout ce que tu trouves à dire c’est Salut Hayes ? »

Il se fout de ma gueule, n’est-ce pas ? J’aurais dû me marier, il aurait dû être présent, rien de tout ça n’a eu lieu, je me suis pris la tête avec ma famille, parce que sérieusement, quelle honte pour les Bennett ! Mon grand-père est mort. Et je n’avais personne, personne, vu que lui était à courir ici pour s’occuper de la précieuse Tarana Darbinian. Là, je dois avouer que j’ai une envie qui me démange. Lui balancer mon café en plein visage ? Oui, c’est une possibilité.

« Salut Jay. Oh attends. »

Je lui fais signe de la main de ne rien répliquer. Il n’a pas intérêt, je suis énervée, et quand je suis énervée, il vaut mieux la boucler, ça, on le sait tous les deux. J’agrippe mon portable, et appuie sur son numéro. Son téléphone se met à sonner. Je lui fais signe de décrocher.

« Salut Jay, c’est Hayes, au cas où tu aurais oublié on… on bosse ensemble. Oui, c’est moi, ravie que tu t’en souviennes. Oh, j’arrive à Lakewood vu que tu m’as généreusement invitée. »

Je raccroche, posant le téléphone un peu lourdement sur la table. Il m’a manqué ce con. Et je lui en veux énormément pour ça. Il s’est barré, c’est un fait, il a encore une fois fait passer l’entreprise en seconde position, mais en plus, qu’il ne se foute pas de moi, il m’a totalement laissée tomber. Je devrais le savoir pourtant, que c’est son truc de me laisser tomber, que ce soit dans la vie privée que dans la vie professionnelle. Toutefois, que je le veuille ou non, il était un repère dans ma vie, mon monde s’est écroulé là-bas et il n’était même pas là. Et je lui en veux, bon sang, ce que je lui en veux. Et en plus, je me suis foulée la cheville à cause de lui. Oui, parfaitement, à cause de lui. Parce que s’il n’était pas parti, je ne serai pas venue ici et je n’aurais pas eu ça. J’ai raison, point final.

« On peut rentrer ? J’ai cru comprendre que ta petite protégée n’était plus en ville. Je m’apprête à lancer une OPA et j’ai besoin de toi pour le faire. On perd du terrain et quand tu es à des milliers de kilomètres ce n’est pas très bon, je te rappelle cordialement que tu restes l’actionnaire majoritaire. »

Et moi je veux rentrer, je veux retrouver la ville, je veux qu’on reprenne le travail, je veux qu’on se batte de nouveau parce qu’on ne sera pas d’accord sur tel ou tel stratégie financière. Je peux le détester et travailler avec lui. Ma vie est un chaos et j’ai besoin qu’il y ait de l’ordre au moins dans mon univers professionnel. Sans compter que j’en ai marre d’être freinée dans mes décisions et avancements parce que je dois attendre les signatures de monsieur quand ce dit monsieur part à l’autre bout du pays faire je ne sais quoi avec je ne sais qui. Je me lève, sautillant un instant pour me stabiliser et prendre mon sac.

« Appuie sur envoyer. J’ai réservé deux places pour qu’on rentre, je t’offre le trajet, ne me remercie pas. »

Bientôt cette espèce de délire écolo sera derrière nous et on pourra remettre de l’ordre dans nos vie. C’est absolument parfait.

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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptySam 21 Jan - 0:53

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R
espire, et prépare-toi à encaisser car Hayes va te charger. Ce regard qu’elle me porte, je le connais. La première fois que j’y eus droit, ce fut le jour de notre rencontre une dizaine d’années auparavant. Ce jour-là, elle m’avait sommé de laisser tomber mes vues sur l’entreprise qu’elle souhaitait également racheter. De ce bras de fer en est résulté notre association. Et depuis, j’ai régulièrement eu droit à ce regard, empli de colère au fil des années. Comme lorsque j’ai accepté de travailler pour les Darbinian huit années en arrière. Comme lorsque j’ai accepté de devenir la baby-sitter de Tarana, élevant mon rythme de travail sur un rythme encore plus effréné qu’il ne l’était déjà. J’ai eu droit à ce regard de la part de Hayes la première fois que je suis parti à l’autre bout du monde couvrir les frasques de la riche héritière. Puis toutes les fois où, à peine rentré en ville, je ne restais au final que quelques heures pour finalement reprendre un vol. Avant aujourd’hui, il me semble que la dernière fois que j’ai eu droit à ce regard, ce fut six mois auparavant, lorsque j’ai refusé une offre alléchante que l’on me proposait et que j’étais sur le point d’accepter, pour préserver une nouvelle fois la réputation de Tarana. Maintenant que je me remémore toutes les fois que Hayes m’a adressé ce regard, je m’interroge. Suis-je seulement rentré chez moi une fois ces six derniers mois ? Je n’en suis pas sûr. J’aurais dû rentrer pour un évènement important se situant en décembre, mais je n’ai pas pu, ou si je dois être honnête avec moi-même, je n’ai pas voulu. Mes discussions avec Hayes se résument à quelques rares coups de téléphone, et des échanges de mail, car je ne fais jamais défaut pour répondre par ce biais. Donc effectivement, je ne trouve rien de mieux à dire que « salut Hayes » pour le coup, ce qui équivaut à creuser ma propre tombe.

I
l faut que je me rattrape de cette introduction en demi-teinte. J’en suis capable même si la situation n’est pas en ma faveur. Hayes est venue de son plein gré jusqu’à cette ville, pour me voir. Elle a eu le temps de préparer et peaufiner son petit discours. De mon côté, je ne l’attendais pas, je n’ai pas d’autre choix que de prendre la discussion comme elle vient, en tentant d’improviser. En général, je suis plutôt doué dans ce genre d’exercice, excepté quand Hayes Bennett me fait signe de me la fermer. Je prends sur moi, bien trop conscient que sortir la moindre phrase à cet instant précis serait comme si je parlais dans le vent et que le retour serait d’une puissance bien plus grande que celle du démarrage. Elle sort son téléphone, soit. Un coup de fil urgent à passer. Le gobelet de café est sous mon nez et n’attend qu’une chose, que je l’entame. Je peux m’occuper le temps de son coup de fil.

U
ne vibration, précédant une sonnerie en provenance de ma poche. Ce n’est tout de même pas… Machinalement, je sors le téléphone. A la vue du numéro d’appel, mes prunelles cherchent celles de Hayes. A quel jeu se prête-t-elle ? Suivant son geste, j’appuie sur la touche pour décrocher, sans pour autant porter le combiné à mon oreille. Je laisse mon associée se défouler, avant de poser le téléphone sur la table, le traitant bien mieux que le sien. « J’ai tenté de t’appeler… Trois fois depuis le 31 décembre. » Et chaque fois injoignable. Mon côté désinvolte est censé me pousser à hausser les épaules. La situation s’y prête. Je ne le fais pas, préférant me replier sur une gorgée de caféine, besoin impératif pour mon corps, mais également pour mon cerveau. J’ai quelque chose à lui dire, qui la rendra certainement heureuse même si elle ne pourra pas s’empêcher d’y mettre un peu de sarcasme au passage. Et vu que nous sommes pour une fois tous les deux dans le même lieu, c’est l’occasion ou jamais.

R
entrer ? Quoi, maintenant ? Elle est sérieuse ? Ma mine se renfrogne. Hayes est déjà au courant pour Tarana. Pourquoi cela ne m’étonne même pas. Au moins, elle a la courtoisie de ne pas me demander quelle a été la dernière de ses frasques et d’éveiller ma curiosité niveau boulot. « Une OPA ? Tu m’as envoyé un mail à ce sujet ? » Je n’ai rien vu passé pourtant, ma boite mail est reliée à mon téléphone, et je réponds à tout dans les trois ou quatre heures qui suivent leur réception. Si le ciel est trop chargé, il est possible que le réseau ait du mal à passer mais cela ne dure guère longtemps en général. Donc la seule explication possible est que Hayes n’a envoyé aucun mail et compte sur sa venue ici pour m’embarquer. Elle ne s’en cache pas qui plus est. Nous voici donc face à une impasse car il est hors de question que je bouge. Mes fesses de ce café, c’est tout à fait possible. Mais Lakewood, la réponse à l’heure actuelle est non. Et il va falloir que je lui dise sans qu’elle s’énerve.

L
a tornade Hayes Bennett est en route. Son point de vue a été donné, la décision est prise, on doit s’exécuter. La preuve, c’est qu’elle se met déjà debout alors que je viens à peine d’entamer mon café. Et elle sautille ? Ma tête se penche légèrement en direction de ses pieds et ce n’est qu’à cet instant que je remarque l’attelle qu’elle porte. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? » Non pas que je m’inquiète pour elle, mais si effectivement, malgré les apparences, je m’inquiète pour cette bornée de première qui me tient régulièrement tête et qui espère que je clique sur une confirmation de réservation pour mettre les voiles de Lakewood. Ma main s’approche mais ce n’est que pour récupérer mon téléphone et le remettre au fond de ma poche. « Réinstalle-toi Hayes. » Il vaut mieux. « Car je ne vais nulle part. »

L
a bombe est lâchée. Il ne faudra guère de temps avant que le cheminement de mes mots ne parvienne à son cerveau et qu’elle réagisse mal. La brèche est mince, c’est l’occasion ou jamais de me glisser dedans pour justifier mon refus de partir. « Tarana s’est effectivement volatilisée et cela ne t’étonne pas de me trouver à Lakewood et non déjà parti à l’autre bout du monde ? » C’est toujours ainsi que ça s’est passé ces dernières années. La jeune femme disparaissait, je partais dans un vol seulement quelques heures derrière elle. « Je laisse tomber les Darbinian. Ma décision est prise et j’ai fait le nécessaire pour que l’émir soit au courant et l’accepte. Je ne partirai plus à l’autre bout du monde comme je l’ai si souvent fait ces dernières années. » Cela devrait être une bonne nouvelle, non ? Tout ce temps libéré, que je vais pouvoir mettre désormais à profit pour notre entreprise. « Je vais travailler sur l’OPA si tu me transfères les dossiers et on ne passera pas à côté, ça je peux te le promettre. Mais je ne quitte pas Lakewood, je ne peux pas pour le moment. » Je me mords légèrement l’intérieur de la lèvre, comme à chaque fois que quelque chose me préoccupe. Il est hors de question que j’abandonne ma grand-mère, surtout pas après tout ce qu’elle a fait pour moi. Je ne me vois pas rentrer, surtout pour de l’argent. « Écoute, je comprends que ce n’est pas la réponse que tu espérais. Je peux seulement te promettre de ne plus faire défaut en ce qui concerne notre entreprise. Je ne bougerai pas d’ici, répondrai à tous les coups de téléphone, tous les mails, le courrier sera envoyé dans les 24h, et tu sauras où me trouver. Et je ne te demande pas de rester. Je sais que ce genre… d’endroit ne fait pas parti de ceux dont tu raffoles. Et puis… on t’attend à D.C. » Son cher et tendre mari qui l’attend. Ce sombre crétin que je n’ai croisé que deux fois et que j’ai eu envie de frapper à chaque fois. Certes, sans raison la première fois, je ne me l’explique toujours pas. Mais si je peux éviter de le croiser alors qu’il gravite dans la sphère de Hayes, hors de question que je ne saisisse pas l’occasion.  
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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptySam 21 Jan - 2:36



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Trois fois depuis le 31. Depuis le 31 ! Et il veut quoi au juste ? Que je me satisfasse de ça ? Il est resté des mois sans réellement donner de nouvelles, mais monsieur grand seigneur a appelé trois fois depuis quoi… deux semaines ?

« Oh, pardon, j’ai été un peu prise vois-tu. J’ai eu un mois de décembre un peu chargé et j’ai passé le début de l’année à tenter de gérer un beau merdier. »

Un merdier dont il est partiellement responsable. Non, dont il est carrément responsable. Comment ça je suis injuste ? Peut-être, j’m’en fous, je suis furieuse. Là, maintenant, j’ai juste besoin qu’on rentre et qu’on remette sur pied un emploi du temps bien cadré. Chaque chose à sa place. J’ai besoin de structure, de rythmer ma vie pour me concentrer sur l’essentiel : le travail. Je veux faire des heures sup, pour ne pas avoir à rentrer chez moi seule, pour ne pas avoir à renvoyer encore les cadeaux, à répondre aux lettres. Je veux bosser. Bosser, bosser et encore bosser.

« Non, je ne t’ai pas envoyé de mail, j’en ai marre de parler à un ordinateur vois-tu et marre de devoir attendre ton autorisation. »

Il est tant qu’on redevienne de vrais partenaires, qu’on se fasse confiance. Je suis totalement coincée dans cette histoire, totalement soumise à son aval, alors qu’il se barre dans un autre pays pour courir après une femme. Ça me gonfle ! Donc il veut continuer d’endosser le rôle de principal actionnaire ? Ok, mais alors il va se comporter comme tel et on va rentrer aujourd’hui. Demain grand maximum. On y va, on rentre et on retrouve la civilisation.

« Ce qui m’est arrivé ? Oh, je ne sais pas. Essayons d’imaginer. C’est l’histoire d’une fille qui est venue dans un village complètement ignorant des notions de salage des trottoirs, tout va pour venir récupérer son associé par la peau du cul s’il le faut, et qui se mange une plaque de verglas. Et si tu te demandes, oui, ça fait mal ! »

Je finis mon gobelet de café, allez, on se lève et on dégage, par pitié.

Plait-il ? Il… il se fout vraiment de moi là ? Ou alors il tente une blague et il a développé un sens de l’humour vraiment pas drôle en plus d’un look déplorable ? C’est l’air qui lui a gelé le cerveau, c’est ça ? Je fronce les sourcils, ne m’asseyant pas, mais m’appuyant sur la table. Oui, Tarana est partie et il est toujours là. Ouais, ce n’est pas très cohérent, mais peut-être qu’il ignore juste où elle se trouve. La suite est un peu plus étonnante, j’ignore ce qui l’a enfin motivé, mais c’est une excellente nouvelle. Je n’ai jamais pu sentir les Darbinian. Encore moins la fille.

« Bien, excellente résolution, félicitations. Viens-en au fait. »

Mais non, évidemment, ce serait bien trop beau de croire ne serait-ce qu’un instant que Jay Robson irait droit au but. Comment ça il ne quitte pas Lakewood ? Pourquoi il ne quitterait pas Lakewood ? Qu’est-ce qu’il me baratine ? Il me vend quoi là ? Une annexe ici dans ce trou du cul du monde ? Non. Non non non, il faut être chez nous pour les affaires, personne ne chercherait les bureaux ici enfin ! Et encore heureux qu’il n’espère pas que je reste ici.

« Stop, pause. »

Je m’assois, pour ne pas être tentée de l’assommer avec ma béquille. J’affiche un visage souriant. Une femme doit bien présenter en toutes circonstances. Même quand elle s’apprête à commettre un meurtre. Et pas seulement parce que sans même le savoir il m’a gentiment rappelé que non, personne ne m’attend là-bas, à part nos clients.

« J’en ai marre, Jay. J’en ai marre de devoir me plier à tes caprices, d’avoir plus de rapport avec ta boite mail ou ton téléphone qu’avec toi. On a une entreprise, ensemble. Tu vois, je n’aime pas forcément les gosses, mais c’est pareil. T’es responsable de l’entreprise, tu en as même la garde principale, ou je ne sais pas comment on dit. Tu n’as pas le droit de laisser ton gosse et de te barrer dans un autre pays en te contentant de payer la pension alimentaire ! Et merde, elle est nulle cette comparaison en plus ! »

Il m’énerve ! Il m’agace ! Il ne comprend rien en plus. Comment ai-je pu penser qu’on était ami ? Il s’en fout, il s’en fout comme de sa première chaussette. Il veut jouer uniquement sur le plan professionnel ? Pas de problème !

« Le siège de notre entreprise est à D.C., si elle t’importe autant que tu le prétends, rentre, qu’on bosse ensemble vraiment. Je ne veux pas faire un travail de secrétaire et passer mon temps à t’envoyer des papiers pour signature. Et là, je suis coincée, je ne peux rien faire avec les délais de réception et d’envoi du courrier jusqu’ici. Alors il faut trouver une solution. »

Et pour moi, la solution est toute trouvée. Mon monde s’est écroulé, il ne me reste plus que mon job. Et je compte le faire bien. On a pignon sur rue à DC, tous nos plus gros clients sont là-bas. Moi je peux y être, pas Jay. Et je refuse de perdre l’entreprise. S’il ne peut pas assumer la garde de notre enfant, on sait tout deux qu’il n’aura qu’à me le confier. Il suffirait simplement d’inverser le nombre de nos actions.

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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptySam 21 Jan - 12:04

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T
u m’étonnes que son mois de décembre ait été un peu chargé. Entre son mariage, les invités, prendre soin de son petit mari et partir en voyage de noce… D’ailleurs, pourquoi est-elle ici avec moi et non en train de roucouler sur une plage de sable chaud avec Lui ? Elle n’a tenu que deux jours loin de l’entreprise et ne veut pas avouer qu’elle lui a demandé de rentrer, explication logique et qui pourrait très bien être plausible quand on la connait un minimum. Et le merdier dont elle parle, cela ne peut pas être nous. Enfin, nous professionnellement parlant car l’entreprise se porte bien, malgré les apparences, et même avec moi à l’autre bout du monde. On avance certes moins vite que huit ans auparavant, mais ce n’est pas pour déplaire à beaucoup de monde. On n’engloutit pas tout sur notre passage, et on laisse une petite part aux poissons qui barbotent autour des requins que nous sommes. Tout le monde est content ainsi, non ? On ne nous colle pas de procès en nous accusant de prendre le monopole. Alors, je ne vois pas du tout de quoi elle parle niveau merdier, et si c’est personnel, je ne souhaite rien savoir. Du moins, c’est ce que je n’arrête pas de me dire, me répétant sans cesse que sa vie privée ne regarde qu’elle. Mais tout de même, quelle énorme connerie de l’avoir épousé. Bordel !

R
evenons sur un sujet sur lequel je me sens davantage à l’aise et que je maîtrise mieux. Notre entreprise, nos OPA. Et le fait que je ne sois pas encore au courant de la prochaine qui est en train de se préparer. Il est possible que j’aie raté un mail sur le sujet, je ne suis pas infaillible. Je pose tout de même la question. Non, je n’ai rien loupé, car il n’y a rien eu. Madame en a marre de parler avec la technologie de notre temps. « Je peux changer la photo de mon compte si tu veux un peu de renouveau. Ou on peut tenir des conférences vidéo via skype. » Elle verra ma bouille ainsi et pas seulement l’écran de son ordinateur. Je m’engage sur une pente glissante, risquant de se transformer en avalanche. « Tu n’as jamais eu besoin de mon autorisation pour choisir et lancer les OPA Hayes… » Qu’elle ne me dise pas le contraire. Je me repose sur elle, et elle n’a pas l’air de s’en rendre compte. Je n’en avais pas vraiment conscience non plus jusqu’à ce que je me décide à rompre le fil qui me retenait au Darbinian. Les choix judicieux pour les rachats, les reventes, c’est tout elle. Ma contribution ces dernières années se résume à approuver, mettre en garde, réfuter à de très rares occasions, mettre ma touche personnelle sur les dossiers, donner mon aval et signer. Les choix de base, c’est Hayes, et uniquement elle, pour tous les rachats sur le sol américain. En fait, je n’ai géré que les autres continents au cours de mes voyages. Et c’est sans doute l’erreur que j’aie commise et qui nous amène là aujourd’hui, à ce bras de fer.

J
e tente, ou j’espère un peu de répit en lui demandant ce qui lui est arrivé à la cheville. J’admets, Lakewood est vraiment la montagne comparée au reste. Le rythme de vie est différent, l’atmosphère est beaucoup plus détendue et conviviale, ce que l’on n’aura jamais à Washington. Que quelqu’un n’ait pas suffisamment dégagé les trottoirs, c’est fort probable. Que Hayes n’ait pas non plus fait attention, s’engageant sans abaisser son rythme, c’est plus que certain. Et ça fait mal. Ok ! Je ne poserai pas la question puisqu’elle le précise. « Le médecin t’a prescrit quoi ? » Du repos. Le pauvre, il a dû entendre parler du pays si jamais il a prononcé ce mot. J’imagine la réaction de mon associée à son écoute et intérieurement, cela me fait sourire. Ce qui ne m’amène aucun sourire, c’est ce qui va suivre et que je m’apprête à lui dire. Il vaut mieux pour elle qu’elle se rassoit avant que la chaise et la béquille ne volent dans tous les sens, victimes collatérales de sa réaction.

M
on divorce avec les Darbinian lui plait, comme ce n’est guère étonnant ! Mon souhait de rester à Lakewood… Ah, tout de même, le choc est suffisant pour qu’elle repose ses fesses sur le siège. Le sourire qu’elle plaque sur son visage n’est que façade. Un inconnu peut s’y laisser prendre, pas moi, et même avec autant d’absences. Ras le bol général. Ou plutôt de moi en fait. Je ne peux la blâmer, mais est-il nécessaire de nous comparer à un couple ayant des difficultés à élever leur enfant ? Serions-nous en train de nous chiffonner de la sorte si on ne s’était pas séparé et que nous avions eu un gamin ensemble ? Je ne réponds pas à cette interrogation et vide un peu plus mon gobelet de café. Effectivement, elle est nulle cette comparaison. Dérangeante, et nulle. Donc je n’y répondrai pas. Mais c’est mal connaître Hayes que de croire qu’elle a terminé.

E
lle revient à la charge. Quelque chose dans ses propos me dérange. Ma chère et tendre associée… Je l’adore même si je ne le montre pas. Mais me laisser le choix entre rentrer et… une sorte d’ultimatum ? J’ai oublié d’être con, elle en a connaissance. La solution que l’on doit trouver, elle peut s’asseoir dessus. Hors de question que je cède un pourcentage de mes parts ! Mon regard s’assombrit. « Ok, on va trouver une solution. » Mais ça ne sera pas celle que tu espères, tu peux toujours courir ma vieille. « Comme tu l’as si bien fait remarquer, j’ai la garde principale. Que se passe-t-il pour un gosse quand le parent qui a la garde principale déménage ? Il suit le mouvement. Donc notre siège va déménager à Seattle, ce n’est pas très loin d’ici, ça reste aux Etats-Unis et cela devrait réduire considérablement les délais pour le courrier. L’autre option dans ce genre de cas, c’est que les parents s’entredéchirent pour la garde et s’ensuivent des procédures judiciaires à n’en plus finir. Je ne pense pas que c’est ce que tu désires, mettre notre bébé en pause le temps de notre divorce ? »  

S
uis-je réellement en train d’envisager ce cas de figure ? Une rupture professionnelle avec la personne en qui j’ai le plus confiance sur cette terre et la seule avec qui je ne m’associerai jamais ? C’est de sa faute aussi. Je veux bien reconnaître que j’ai beaucoup de torts sur les dernières années, mais me faire quitter Lakewood alors que Margaret a besoin de moi… Si je lui avoue pourquoi je veux rester dans ce trou perdu, peut-être qu’elle comprendra. Ou alors Hayes se sentira les mains liées et pliera uniquement pour cela. Qu’elle cède pour m’arranger personnellement, je ne peux pas lui demander. Tout comme je ne peux pas la forcer à déménager à Seattle. On a l’air d’être dans une impasse, ici au milieu de ce café, avec des oreilles qui pourraient trainer et nous entendre.

J
e laisse échapper un léger soupir. « Je ne veux pas me battre avec toi Hayes. » Ceci, c’est la stricte vérité mais si elle ne me laisse pas le choix, on prendra cette direction comme douze ans en arrière. Et elle aura peut-être sa revanche cette fois-ci. « J’ai besoin d’une mise au vert. J’ai trop couru ces dernières années de ville en ville. Uniquement par ma faute, je le sais, tu n’as pas besoin de me le faire remarquer. Et cela a créé une fissure entre nous, un gouffre qui s’est agrandi au fil des ans. Je le remarque à présent. » Il faudrait être complètement abruti pour ne pas le remarquer. Avant on se chamaillait en claquant les portes de nos bureaux respectifs. La guerre froide durait quelques heures avant qu’on se croise de nouveau et qu’on trouve un terrain d’entente. Avec mes voyages, les disputes ont eu lieu, mais jamais la réconciliation, chacun passant à autre chose de son côté sans que rien ne soit résolu en vrai. « Je n’envisage que deux solutions. Soit notre siège déménage à Seattle, et on sera à tout casser à une ou deux heures de trajet pour nous rencontrer. Soit tu restes ici avec moi, et on traite cette OPA ensemble. Pas de mail ni de téléphone en guise de rapport entre nous. Le chalet que je loue est suffisamment grand pour deux, pour qu’on y bosse sans se marcher sur les pieds et que tu t’assures que je ne me volatiliserai pas une énième fois. » Dans ce petit discours, j’ai oublié un détail et celui-ci peut avoir son importance. « Je t’en demande beaucoup, encore une fois. J’en suis désolé mais ça sera la dernière. J’espère que tu vas accepter l’une ou l’autre de mes propositions. Maintenant, je comprends que tu souhaites rentrer rapidement à D.C. vu ta nouvelle situation. S’Il ne peut pas accepter ceci après que vous en ayez discuté, ok. Je ne viendrai pas rajouter une couche à ton début d’année difficile. Mais je ne cèderai pas l’entreprise si facilement, on règlera cela du mieux possible avec nos avocats. » Il est hors de question que je perde tout. Repartir de zéro ne me dérangerait pas si j’étais le seul que cela impacterait. Sauf que là, il y a les soins et le confort de vie de Margaret à assurer. Si je peux céder face à Hayes pour moi, je ne le ferai pas pour ma grand-mère. Et qu’on soit d’accord, Bennett est vraiment la seule personne pour laquelle j’accepterai de plier professionnellement parlant.    
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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptyDim 22 Jan - 1:10



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Changer sa photo de profil. Non mais, il me cherche là ! Je vais le tuer, c’est officiel. Mais comme je suis tout de même généreuse, je contribuerai à son enterrement. Et avec grand plaisir en plus. Je rive un regard blasé dans le sien, préférant ne pas répondre mais faisant résonner mes doigts sur la table.

« De ton autorisation, peut-être pas. De tes signatures en revanche, oui, ne commence pas à jouer sur les mots. »

Effectivement, je dois lui reconnaitre qu’il a le mérite de ne pas se méfier de mes choix et de ne pas mettre en doute mes talents pour flairer les bonnes affaires. Il faut dire que durant toutes ces années, je ne lui ai jamais donné de raison de douter de moi. Je suis une experte du sol américain, je surveille certaines entreprises, je connais nos concurrents sur le bout des doigts. Je ne prends aucun risque qui ne soit calculé. Sauf peut-être en ce qui concerne les trottoirs gelés de Lakewood.

« Du repos et des anti-inflammatoires », réponds-je avec mépris.

Du repos, franchement, dans la finance ! Et puis quoi encore ?! Dans les affaires, repos est synonyme de faillite. Je ne peux pas me permettre de « prendre du repos », surtout avec un associé qui ne répond pas cent pour cent présent. C’est aussi pour cela que ça m’agace qu’il n’aille pas droit au but, on perd du temps là ! Remarquez, il s’agit de reculer pour mieux sauter, parce que je n’aime pas, mais alors pas du tout, ce que j’entends. Et je le lui fais savoir. J’en ai marre de jouer les associées compréhensives, j’en ai marre de sourire et de m’accommoder de ce qui me déplait fortement. J’ai dit merde au mariage, je peux lui dire merde quant à sa gestion.

J’ai envie de le gifler à chaque mot qu’il prononce. Déménager à Seattle ? J’vais le déménager à coup de pied où je pense. Non, il est hors de question qu’on bouge à Seattle ! D’une part parce qu’il y a ma famille qui y vit et que nous avons une relation simple : moins on se voit, mieux on se porte, surtout que j’ai jeté l’opprobre sur la famille en annulant mon mariage. Et d’autre part, c’est une très mauvaise stratégie. D.C est le cœur névralgique pour les affaires, avec Seattle on serait… non, impossible. Quant à trainer Jay au tribunal, on en aurait pour des siècles, avec de avocats qui nous pomperaient toutes nos économies. On perdrait en crédibilité auprès de nos partenaires en plus, si nos désaccords venaient à se savoir. Divorce. Le mot est-il prononcé à dessein ? Parce qu’il aurait appris ? Ou est-il en train d’envisager une dissolution de l’entreprise, tout cela pour ne pas céder un pouce de terrain ?

« Tu ne veux pas te battre mais tu n’es pas ouvert au moindre compromis. »

Sérieusement, cinquante-cinquante, qu’est-ce  que ça peut lui faire ? Même cinquante et un pour moi et quarante-neuf pour lui, il vivra toujours bien et ce sera moins gênant s’il décide de rester ici, puisque je n’aurais plus besoin d’attendre son aval. Je laisse échappé un bref rire méprisant. Un gouffre, oui, un continent entre nous plutôt. Tarana Darbinian. Il a vendu son âme au diable et c’est moi qui suis obligée de payer les pots cassés aujourd’hui ? Ce n’est franchement pas juste. Je savais, dès qu’il s’était engagé avec eux, que je l’avais perdu. Du moins mon ami. Là, c’est en plus l’associé que je suis en train de perdre. Et ça, c’est franchement dégueulasse.

Et son ultimatum à deux balles là… C’est ça, sa solution ? Déménager le siège ou bosser chez lui, dans ce trou à rat ? Et de quoi est-ce qu’il parle ? Ma nouvelle situation ? Il ? De qui parle… Oh. Je vois. Quel crétin. Je suis prise d’un rire nerveux. Mais vraiment. Je me prends le front dans la main pour calmer mon rire. C’est n’importe quoi. N’importe quoi ! Est-ce que je vais demander à mon cher mari s’il est partant pour déménager à Seattle, en abandonnant son job, ou si ça ne le dérange pas que je vive momentanément avec un ex. Déjà, rien que cette idée est d’un ridicule affligeant, mais en plus, j’oublie un détail technique : je n’ai pas de mari.

« Seattle c’est hors de question et tu le sais. Et ton plan là, c’est un plan à court terme. Ce sera valable pour l’OPA en cours mais la suivante ? Tu vas encore me demander de venir ici ou menacer de dissoudre l’entreprise ? Je veux qu’on soit associés, réellement, que je n’ai plus besoin de ton aval pour faire avancer NOTRE entreprise. »

Je… Je ne peux pas quitter DC. C’est ma ville, c’est là où je me suis construite, et il veut m’en priver ? Mais de quel droit ? Putain, mais de quel droit ?!

« Je ne suis pas une petite femme soumise, je pense que tu le sais mieux que personne. J’ai suffisamment plié face aux volontés de ma famille, j’ai suffisamment accepté ce que toi tu voulais. Tu me connais ! Tu crois que je mettrais notre bébé en péril ? C’est tout ce que j’ai qui fasse sens là, je veux être en mesure de faire prospérer et grandir notre association. Je ne te demande pas de te ruiner, je te demande de reprendre le travail avec moi ou de me donner les moyens d’être autonome ! »

Mon rythme de parole s’est accéléré, et part légèrement dans les aigus, comme lorsque je suis vraiment perdue et énervée. Je n’ai plus rien, en dehors de mon travail, et il n’a pas intérêt à me le prendre. Il n’a pas le droit de me faire ça.

« Si je voulais la guerre, j’aurais fait appel à des avocats pour qu’ils constatent un abandon de poste ou que sais-je. Mais je m’en serais prise à toi de là-bas. Je suis venue te chercher. Tu t’es mis au vert. Assez visiblement pour envisager une guerre avec moi. »

Sauf que désormais, je n’ai plus rien à perdre. Je n’ai plus que l’entreprise, pour laquelle je me ferai louve, en l’honneur de mon grand-père.

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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptyDim 22 Jan - 17:15

Just get your ass back home
“Jayden & Hayes.”
C
ette femme a un problème, non des moindres et je refuse de le comprendre. Elle a traversé tout un pays, puis les frontières d’un autre dans l’unique but de me ramener avec elle. Je ne rentre que lorsque je l’ai décidé, elle le sait pourtant. Elle n’a pas besoin de moi pour choisir les entreprises à racheter avant démantèlement puis revente. Tout ce qui l’intéresse, c’est que je sois présent pour signer. Alors pourquoi me fait-elle si royalement chier si ce n’est que ma signature qui l’intéresse. Que je sois à Washington, à Lakewood ou dans n’importe quelle ville du monde, elle sait pertinemment qu’elle l’aura ma fichue signature ! Est-il nécessaire de faire tout un foin pour une griffe ? Nous nous sommes perdus, nos chemins ont pris des voies différentes. Celles-ci n’ont plus l’air de vouloir concorder pour le bien être de chacun. Que nous reste-t-il alors si ce n’est une confrontation précédant une rupture définitive ?

 
L
e seul point positif de cette discussion pour le moment, c’est son état qui ne nécessite rien d’autre que du repos. Pour le reste, nous sommes déjà engagés dans une bataille que je ne souhaite pas mais à laquelle je ne peux me dérober. Je ne peux donner tort à Hayes, je refuse le moindre compromis. Cette entreprise, c’est la mienne. Je l’ai bâtie de mes propres mains avant de m’associer avec elle. Même en étant à l’autre bout du monde, j’ai toujours donné de ma touche et de mon image pour l’aider à progresser, faisant des allers-retours lorsque c’était nécessaire. Elle désire des solutions, je lui en propose deux sans avoir le temps de les approfondir en réflexion. Seattle ou Lakewood. L’un ou l’autre doit bien lui convenir provisoirement, non ? Elle peut encore une fois faire cet effort pour… moi ? Mais qui suis-je pour lui demander cette concession.

P
ersonne si ce n’est l’associé absent. « Seattle hors de question, et pourquoi… » Nos voix se chevauchent. La mienne s’éteint alors qu’elle enchaine. Seattle… Sa famille… Détail qui a son importance et que j’ai complètement zappé. Depuis le temps, elle a tiré un trait sur eux et leur joug tout de même. Elle n’est pas encore bloquée là-dessus ? Cela remonte à plus de dix ans ! Mes doigts se resserrent sur le gobelet. Je n’y crois pas qu’elle soit encore prisonnière de son passé. Cette femme est forte, elle passe au-dessus de tout. Et en parvenant à survivre douze ans en étant mon associée, un joug familial, c’est de la rigolade à côté.

E
lle me fait chier. Je bois quasiment d’une traite mon café. Elle est énervée. Je le suis également. Sa colère s’exprime par un flot de paroles. La mienne est beaucoup plus froide. D’abord le silence, tout en la fixant sans jamais me détourner. Elle veut de l’autonomie. Je vais lui en fournir. Je n’ai qu’à appuyer sur mon téléphone, contacter mon avocat et après une procédure longue et épuisante, elle l’aura sa putain d’autonomie. Quant au fait de reprendre le travail, genre je me la coule douce ! Sait-elle seulement depuis quand je n'ai pas pris un seul week-end de vacances ? Elle croit vraiment que je profitais de mes voyages à travers le monde en courant derrière Tarana. Oh et celle-ci, je ne souhaite pas y penser à cet instant, car sa disparition ne va faire qu’attiser ma colère. « C’est tout ce que tu as et tu veux davantage de pouvoir… » Quelle soif de sa part. « Je te connais oui, je sais que tu ne la feras pas s’effondrer. Mais c’est tout ce qu’il me restera après… » Et c’est pour cette raison que je me refuse à céder.

J
e ne me fais pas d’illusions. Ma grand-mère a encore des moments de lucidité durant lesquels elle me reconnaît. Mais ceux-ci s’amenuisent. Viendra le jour où je ne pourrai rien faire d’autre que la regarder avec impuissance. Ce jour-là, ma fortune ne me sera d’aucune utilité car je ne pourrai jamais lui rendre ses souvenirs, notre passé. Je m’entretiendrai avec une vieille dame qui ne comprendra pas qu’elle a élevé l’homme que je suis aujourd’hui, qui n’aura pas conscience de tout ce qu’elle m’a apporté. Quand le moment sera venu, à quoi pourrai-je me raccrocher ? Qu’est-ce qui me gardera à flot ? En dehors de l’entreprise, je n’ai rien. Pas d’amis proches, plus de famille.

H
ayes ? J’ai espéré me reposer sur elle. Qu’une fois de plus elle me ferait confiance aveuglement sur mes choix. Illusions de ma part. Ni l’un ni l’autre ne souhaitons la guerre et pourtant nous y sommes, dans un lieu public. C’est peut-être ce dernier qui sauve les apparences. Rien ne vole à travers la salle, si ce n’est des mots au-dessus de notre table. Ça en est assez. « Je ne partirai pas. » Même si elle est venue me chercher. Que ne comprend-elle pas dans mes mots ? Leur raison peut-être que je n’ai pas formulé et que je me refuse à prononcer. Je me lève, me contentant de lui faire un geste de ne pas bouger. Dans son état, elle ne peut me courir après, donc qu’elle garde son cul sur la chaise. Quant à moi, je ne compte pas m’éclipser. Mon regard est clair, je reviens.

J
’arrête la première personne qui travaille dans le café, lui réclamant avec politesse une feuille et un stylo. Ce n’est qu’une fois ces deux objets en main – ce qui ne prend guère de temps – que je retourne à la table où se trouve mon associée. Sans un regard dans sa direction, je me rassois sur la chaise, posant la feuille un peu brusquement sur la table. Je m’assure au préalable que le stylo fonctionne dans le coin inférieur gauche de la feuille. Une fois ceci fait, je me mets à écrire. Je n’écoute rien. Je me fiche qu’elle lise avant que je termine. Elle veut rentrer à D.C. Elle veut du pouvoir. Elle veut travailler sans avoir besoin de moi. Elle refuse mes solutions. Je vais mettre fin à cette guerre beaucoup plus tôt que prévu.

M
on écriture est rapide. Un peu moins esthétique qu’en temps habituel car je ne m’arrête pas et la colère se perçoit dans mes gestes. La colère ou déjà le futur regret de ce que je suis en train de faire ? Allez savoir… « C’est quasiment terminé. » ça l’est d’ailleurs. Ma griffe est posée en bas de la feuille et le stylo balancé sur la table. Ce n’est qu’à cet instant que je me décide à la regarder. Je ne la quitte pas du regard alors que mes doigts tournent la feuille pour qu’elle puisse lire ce que j’y ai apposé.

J
e soussigné, Jayden Robson, propriétaire à hauteur de… Déclare être en pleine possession de mes moyens… Donne un pouvoir par procuration à Hayes Bennett le temps que durera mon séjour à Lakewood… Nul besoin de ma signature pour les contrats… Elle aura 50% de l’entreprise à mon retour à Washington… « Heureuse ? Tu peux confirmer ta réservation à présent. » Et moi, je peux aller digérer dans le froid extérieur la belle connerie que je viens de faire. « J’ai failli rajouter que je te cèderais l’intégralité de mes parts si tu restais à Lakewood le temps de mon séjour mais je ne vaudrai pas mieux que certains. » Puis, ça serait contraire à mes principes que de la garder prisonnière pour avoir quoi… Une personne proche à qui me raccrocher si jamais je flanche avec Margaret ? Une personne qui serait en mesure de me noyer sous une montagne de travail pour m’empêcher de déprimer et garder mon esprit occupé ? « Bon retour à D.C. Hayes. Tu salueras Benedict de ma part. » Benjamin. Il se nomme Benjamin, et je le sais. Je secoue légèrement la tête. Un jour, j’arrêterai peut-être de faire semblant d’oublier son prénom sans l’affubler d’un autre. Bennett est venue, elle a vu, elle a vaincu. Quant à moi, je me détourne déjà pour gagner la sortie. Quelle journée de merde, vraiment.
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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptyDim 22 Jan - 22:17



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Tout ce qu’il lui restera. Et à moi donc ? Je n’ai que l’entreprise. Pardon, correction : je n’ai que 40% de l’entreprise. Qu’est-ce que ça peut lui foutre qu’on soit à égalité professionnellement parlant ? Il gagnera toujours bien sa vie, je ne veux pas lui voler l’entreprise. Quoique, franchement, ce serait mérité ! Il n’aura que l’entreprise. Je n’ai que l’entreprise. Mais moi, ce que j’ai, ce que je n’ai pas, ce que je veux, rien n’a d’importance, n’est-ce pas ? Dire qu’on est sorti ensemble. Dire qu’il est celui qui est resté le plus longtemps dans ma vie. Douze ans. Et aujourd’hui on en est là ? Sérieusement ? Avec un « je ne partirai pas ».  Il est comme tous ceux qui ont jalonné ma vie. Intransigeant. Egoïste. J’étais juste trop aveugle pour le voir. Son geste ne fait que me le confirmer.

Je croise les bras, me passant la langue sur la lèvre, pour tenter de reprendre un certain contrôle sur ma colère. Je le vois se rassoir et commencer à griffonner.

« A quoi est-ce que tu joues, Jay ? »

J’ai l’impression qu’on est revenus douze ans auparavant, quand on négociait pour l’entreprise, à se proposer des offres qu’on crachait et qu’on méprisait. Sauf qu’à l’époque, il n’y avait pas tout le passif entre nous. Nous n’avions pas mené une entreprise au sommet pour nous entredéchirer ensuite.

Le visage fermé, comme j’ai appris à le faire, je lis ses mots, rédigés d’une façon qui ne lui ressemble pas. Il est appliqué généralement. Là, ce n’est pas le cas. Un pouvoir par procuration. Cinquante pourcent des parts à son retour. C’est louche. C’est bien trop louche. Et surtout, ce n’est pas gagné à la loyale. Je déteste cette sensation. Il cède presque trop facilement. Mon cerveau se met en branle. Je ne suis pas juriste mais j’essaie d’envisager tout ce qui pourrait coincer, tout ce qu’il pourrait faire s’il venait à revenir sur son offre. Son affirmation suivante ne fait qu’accentuer cette sensation qu’il y a anguille sous roche. Je l’ai déjà vu à l’œuvre, je sais à quel point c’est un manipulateur doué. Et céder la totalité de l’entreprise alors qu’il y a deux minutes il me menaçait d’une bataille juridique sans fin ?

Je lève les yeux au ciel quand il évoque « Benedict ». Je sais ce qu’il fait, il n’a jamais été foutu de retenir le prénom de Benjamin. Ce qui n’a aucune importance aujourd’hui.

« A ton retour. Sauf que tu as dit que tu ne partirais pas d’ici. Elle est là, ton arnaque, Jay, n’est-ce pas ? »

Je ne me retourne même pas dans sa direction en disant cela. C’est plutôt bien vu, faire de moi la propriétaire putative de l’entreprise mais conditionner son effectivité à son retour à DC. Il lui suffit de ne jamais revenir. C’est malin.

« Tu comptes t’amuser encore longtemps à ce petit jeu, Jayden ? Tu vas vraiment me rappeler subtilement que je suis à l’origine du plus gros scandale mondain qui soit et que j’ai pas été foutue de me marier ? »

Cette fois, je me suis retournée, sans me lever de ma chaise. Je le regarde, je fixe son dos que j’ai vu un nombre incalculable de fois. On s’est plus souvent quitté contrariés qu’autre chose, alors le fait qu’il quitte une pièce sans un regard, je connais assez. Son petit côté salaud, je le connais aussi, mais jusqu’à présent, j’y ai échappé. Mais là, c’est trop pour n’être qu’une coïncidence. Il sait forcément que mon mariage a été annulé et il se fait un malin plaisir à me le rappeler. Je reconnais bien là son ironie et son talent pour frapper avec les mots. En plus, qu’est-ce que ça peut lui foutre, il a toujours détesté Benjamin.

Quelques têtes se sont tournées vers moi. Je leur jette un regard noir. Je déteste cette ville, je déteste ces habitants.

« Quoi ? Si vous voulez ma photo, suffit de lire les journaux ! »

Je me lève à mon tour, prenant appui sur ma béquille et j’avance en direction de Jay. Cette fois, il a réussi à me mettre vraiment, mais alors vraiment en colère. Je plie en quatre son offre signée, que je glisse sans pudeur dans mon décolleté. Là au moins, pas de risque qu’il vienne le reprendre.

« Tu n’as plus que ça. Ça tombe bien, moi aussi. Alors désormais, on va jouer à armes égales. Je ne sais plus si je peux te faire confiance vu la manière dont tu agis. Tu es incohérent, injuste et je ne t’ai jamais connu comme ça. Alors tu sais quoi ? Je garde précieusement ton offre. Mais je vais rester ici m’assurer non seulement que notre OPA sera menée à bien, mais aussi que tu rentreras et que tu ne disparaitras pas de la circulation, ce qui rendrait caduc cet accord. »

Je tapote contre ma peau, sentant le précieux document. Oh je sais déjà ce qu’il pourrait arguer. Qu’être ici et non à DC me ralentirait. Sauf qu’il me connait, il sait que je garde précieusement le répertoire de l’entreprise ainsi que tous les documents importants. Et puis, j’ai le pouvoir par procuration, que je sois ici ou là-bas. Je n’aurai plus qu’à le scanner à notre service juridique s’il fait mine de vouloir m’emmerder.

Je garde mon regard fixé dans le sien. Je n’aurais jamais cru entrer en guerre contre lui, pas depuis douze ans en réalité. Mais quelque part, j’ai aussi la sensation que c’est normal pour moi d’être ici, face à lui. Parce que quelles que soient les épreuves vécues au cours des dernières années, je faisais toujours face en étant auprès de lui. Et je déteste cette sensation.

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MessageSujet: Re: Just get your ass back home    Just get your ass back home  EmptyLun 23 Jan - 0:05

Just get your ass back home
“Jayden & Hayes.”
P
ar moment, je déteste Hayes. La raison est simple, elle a une capacité rare, que très peu de personnes ont. Elle en use à outrance, intentionnellement ou non. Dommage que ni les prières, ni les souhaits ne soient jamais exaucés, sinon j’aurais demandé depuis longtemps qu’elle lui soit retirée. Oui, car je ne crois en aucun dieu qui se tiendrait au-dessus de nos têtes en nous regardant d’un œil bienveillant, et mon esprit est plus que terre à terre. Une étoile filante passe dans le ciel, vite un vœu. Mon cul ! On n’obtient rien que par soi-même, en ne comptant que sur soi pour avancer ainsi que sur de très rares personnes. Donc, je ne peux rien faire d’autre que cohabiter avec la capacité de mon associée à me retourner le cerveau.

E
lle y parvient, d’une main de maître. Elle veut du pouvoir. Elle m’accuse d’entrer en guerre avec elle. Et à présent, je suis en train de jouer. Tout ceci car, au bord de l’explosion à cause de ma colère et de mon refus de lui parler de mes raisons de rester à Lakewood, je cède et je réponds à ses exigences. Du pouvoir, elle va en avoir. Son retour à Washington, également. Alors qu’elle prenne cette feuille, ne me fasse plus chier et s’en aille en me laissant ici. Si elle se dépêche suffisamment, elle sera rentrée avant la tombée de la nuit et pourra fêter sa victoire en s’envoyant en l’air avec son cher et tendre Benjamin. Fin de la discussion. Fin de notre rencontre à Lakewood.

U
ne arnaque ? Cette femme se fout complètement de ma gueule. « Il n’y a pas d’arnaque Hayes. » Je ne prends même pas la peine de me retourner pour lui répondre et poursuis mon chemin. Douze ans de partenariat et elle n’est toujours pas fichue de réaliser que je n’use pas de mes talents de manipulateur contre elle. Que je ne l’aie fait qu’une seule fois, et c’était avant qu’on s’associe. Voici donc toute l’estime qu’elle a de moi. Intérieurement, cela fait mal de réaliser que nous en sommes là. La confiance s’est envolée, on en est à s’accuser de choses qui ne nous ressemblent pas. Elle de désirer tout le pouvoir, et moi de me jouer de sa personne. Je me déçois, et Hayes en fait tout autant en me demandant si je vais continuer mon jeu encore longtemps. Elle veut de la manipulation et du jeu, je vais lui en fournir.

S
eulement je m’arrête. Mon corps se fige sans que je me retourne vers elle. Comment cela pas mariée ? Elle… Lui... Pourquoi ? C’est la première question qui me traverse l’esprit. Le choc est bien réel. La réalisation est un peu lente et l’incrédulité se lit encore sur mon visage alors que je me retourne dans sa direction. Je n’étais pas au courant. Je l’aurais été si j’avais fait le déplacement pour son mariage. Je ne souhaitais pas y assister. Je n’aurais pas pu m’empêcher d’intervenir au moment où la phrase fatidique ‘si quelqu’un est contre cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais’. J’ai toujours été honnête avec Hayes et ma sincérité envers elle m’aurait poussé à lui dire que Benjamin ne lui serait pas fidèle. Je serais passé pour un fou au milieu de l’assistance, personne ne m’aurait cru. Ma seule preuve était une intuition, et ma seconde rencontre avec cet homme. D’où mon absence et mon oubli volontaire de la date de son mariage. Mais tout de même, pourquoi personne ne m’a rien dit ? Punaise, je l’ai la réponse. Ma demande express à nos collaborateurs de ne pas évoquer le sujet du mariage de Hayes, que ce soit en ma présence, par mail ou au téléphone. Ils s’y sont tellement bien tenus que je découvre la vérité aujourd’hui.

E
lle s’avance vers moi. « Je ne savais pas pour le mariage. » C’est la stricte vérité. Mon visage doit tout de même parler pour moi. Le choc fut là, l’incrédulité également même si le masque impassible est déjà revenu. Je comprends à présent pourquoi elle se raccroche tellement à l’entreprise, pourquoi celle-ci est la seule chose qui lui donne du sens à l’heure actuelle. Nous sommes semblables elle et moi. Quand nous sommes meurtris, il n’y a que le travail qui nous sert de bouée de sauvetage. J’ai besoin de l’entreprise, aujourd’hui comme demain. C’est son cas également. Je dois rester à Lakewood, elle doit retourner à Washington. Chacun va soigner ses plaies dans son coin, et une fois que tout sera terminé, on reprendra nos passes d’armes comment avant. Le chemin est écrit et me convient.

S
auf que je sais quoi ? Non, je n’ai aucune idée de ce qu’elle va encore me sortir. Surtout quand elle lit en moi comme dans un livre ouvert, soulignant mon incohérence et mes manières inhabituelles. « Tu plaisantes… ? » ça n’a pas l’air d’être le cas. Hayes rester à Lakewood, de son plein gré, sans que je lui demande. Pour me surveiller et que je ne disparaisse pas. Mais pourquoi s’imagine-t-elle que je vais m’envoler d’un coup de baguette magique. Je lui ai pourtant affirmé que je reviendrai. Ce n’est seulement pas dans l’immédiat. « Tu me fais chier Hayes. » Nos regards s’affrontent. Incompréhension, colère, manque de confiance, rancœur, tout un flot d’émotions circulent entre nous et qu’il y ait de l’électricité dans l’air n’est pas qu’une simple expression à cet instant.

A
u milieu de cette négativité figure quelque chose d’un peu plus neutre, voire même positif selon comment on le comprend. Le besoin. Et je déteste devoir le reconnaître. « Tu ne changeras pas d’avis n’est-ce pas ? » Oh que non, plus bornée, on meurt. Ma main se plonge dans ma poche pour en ressortir un trousseau de clés. J’en détache une et m’avance vers elle, lui tendant. « Stonewall, numéro 1521. On s’est suffisamment donné en public pour le moment. Tu viens quand tu veux. » Ce soir, demain, dans la semaine, peu m’importe. Il y a déjà beaucoup à digérer de cette rencontre : la colère, les mots durs qui ont été prononcés, les nouvelles également. Continuer à chaud n’est peut-être pas la solution, ça n’a jamais mené à rien de bon entre nous. « Calmons-nous chacun de notre côté. Et si tu espères que je ne touche plus cette feuille, planque la dans un endroit plus sûr. » Car honnêtement le décolleté, nous ne serions pas dans un endroit fréquenté, rien ne m’aurait freiné pour aller chercher le document si je l’avais désiré. Elle sait que j'en suis capable. J'esquisse l'ombre d'un sourire en imaginant sa réaction si je venais à le faire. La colère est encore présente mais le Jay habituel vient de refaire surface quelques secondes. Je souris à peine, puis me détourne. La balle - ou plutôt la clé - est à présent dans son camp.
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